La seule définition assez fiable pour être retenue à ce jour est « un haut potentiel intellectuel se manifeste par un QI total situé dans la zone supérieure ou très élevée, c’est-à-dire supérieur à 130 ou situé à plus de 2 écarts-types de la moyenne à un test d’intelligence reconnu, sensible, fidèle et valide »*.
Il ne sera jamais assez souvent rappelé que les individus HPI sont des personnes : elles ont, comme toute personne, des sentiments, des idées et des besoins. Elles ne sont donc ni « meilleures » ni moins bonnes que les autres.
- Il est loin d’être certain que l’intelligence humaine puisse être mesurée puis transcrite en un nombre (si puissants et précis que soient les instruments de mesure)
- Tout test (et pas seulement de QI) a des limites théoriques et pratiques :
- Il doit être « valide », « fidèle », et « sensible » ; à ce titre, les hypothèses et modèles théoriques sur lesquels il repose doivent être eux-mêmes vrais. A titre d’exemple, la WAIS repose sur le modèle de Cattell-Horn-Carroll. S’il est prouvé qu’une hypothèse ou un modèle est faux, le test qui se fonde sur eux doit être remis en cause, et ses résultats aussi
- La capacité de tout test (y compris lors d’examens ou de concours) à mesurer de manière fiable l’objet qu’il se donne est soumise à des aléas et biais lors du passage du test : stress, fatigue, maladie, etc. Ceux-ci peuvent fausser les résultats.
On attribue ainsi la boutade tautologique « l’intelligence, c’est ce que mesurent les tests » à l’un des précurseurs de la mesure de l’intelligence.
* Terriot, K. (2018). De la définition théorique du haut potentiel intellectuel (HPI) aux conséquences pratiques, A.N.A.E., 154, 265-270