Le haut potentiel intellectuel est un enjeu de santé au travail et de médecine de prévention.
Il est étroitement lié à la prévention et au traitement des risques psychosociaux, ainsi qu’aux enjeux liés à la promotion de la diversité et à la qualité de vie au travail.
Les agents HPI représentent statistiquement 2% des patients des médecins de prévention : un médecin qui suit 3 000 agents doit donc s’attendre à croiser au moins une soixantaine de « surdoués ».
Plus largement, le haut potentiel intellectuel fait partie des « profils neuro-atypiques » (TDAH, troubles du spectre autistique, « troubles dys ») qu’un médecin de prévention peut rencontrer dans son activité. Ceci exige qu’il y soit sensibilisé voire formé. Le médecin de prévention a donc une importance primordiale en ce qui concerne les conditions dans lesquels travaillent les agents HPI :
- Envers l’agent : son accueil bienveillant et sa compréhension des enjeux du HPI sont déterminants dans le traitement de ses éventuelles difficultés ; cela peut notamment éviter des diagnostics erronés (dépression nerveuse, troubles bipolaires) aux conséquences potentiellement catastrophiques, ou cela peut permettre de mieux appréhender le traitement de troubles psychopathologiques authentiques ;
- Envers l’employeur : le médecin de prévention peut proposer toute mesure permettant d’adapter les conditions de travail de l’agent HPI. Ces mesures, outre le fait qu’elles ont pour objet de protéger la santé de l’agent, le rendront plus efficace dans son emploi.
Des informations utiles pour les médecins de prévention seront trouvées dans l’article du docteur Steven Verbeek et de Mme Laurence Guillaud, « Les surdoués et le travail », paru dans les Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement (volume 77, numéro 3, p. 576, juin 2016). Les éléments de cet article sont repris et augmentés dans leur blog Les surdoués et le travail.